À 32 ans, Alison vit dans le sud-ouest de la France à  Bordeaux. Passionnée par les voyages, elle a posé ses valises au Mexique, puis à Mumbai, avant de revenir en France. Formée en commerce de vins et spiritueux, elle aime discuter avec les vignerons, comprendre leurs histoires, leurs terroirs. Aujourd’hui, elle travaille dans l’aéronautique, mais son horizon ne s’arrête jamais à un seul domaine : elle explore, elle crée, elle relie.

Une vie faite de rencontres et de curiosité

Alison aime le ping-pong, le cinéma, et les sciences sociales qu’elle a étudiées dans l’enseignement supérieur. Mais ce qui l’anime le plus, c’est le collectif, le partage, le lien humain. Elle croit profondément aux connexions qui nourrissent, qui donnent du sens.

Le déclic : donner une voix au psoriasis

Depuis l’âge de 10 ans, elle vit avec le psoriasis, une maladie auto-immune qui s’est intensifiée à l’adolescence et s’est généralisée à l’âge adulte. Pendant longtemps, elle a cherché en vain des personnes qui lui ressemblaient, des visages qui portaient la même histoire. Ne trouvant rien, elle a décidé de devenir cette représentation qu’elle attendait.

« Je voulais briser le silence, montrer que l’on peut être beau et différent, que la maladie ne doit pas être cachée. »

Devenir influenceuse par nécessité… et par passion

Ce projet lancé il y a un an est devenu bien plus qu’un passe-temps. Alison a appris à monter des vidéos, à parler face caméra, à interviewer, à produire des podcasts. Elle a créé un journal de bord digital, une trace écrite de son parcours. Et surtout, elle a ouvert un espace où d’autres pouvaient se reconnaître, se sentir moins seuls.

Sur TikTok, Facebook ou Instagram, elle partage ses expériences, ses traitements, ses doutes, ses victoires. Elle ne se positionne pas comme une experte, mais comme une voix sincère : « Ce qui marche pour moi n’est pas valable pour tout le monde, mais je veux montrer que c’est possible de vivre pleinement avec le pso. »

Entre courage et vulnérabilité

Alison raconte les hauts et les bas : les traitements qui ne fonctionnent pas, les effets secondaires de la biothérapie qu’elle teste aujourd’hui, la fatigue, les douleurs nouvelles. Elle parle aussi des regards qui lui ont été rapportés par d’autres, des refus de serrer une main par crainte d’être contaminé(e). Elle exprime également les nombreux tabous existant dans le monde professionnel ou intime. Mais elle refuse de s’excuser d’être là.

Son message est clair : la honte doit changer de camp.

Une dynamique collective

Ce qui la nourrit, ce sont les échanges. Les messages privés qu’elle reçoit, les témoignages de personnes qui osent enfin aller à la piscine ou porter un t-shirt. Elle suit aussi des influenceurs en Italie ou au Royaume-Uni, convaincue que la représentation est une arme puissante contre les préjugés.

« On peut être beau et différent. On peut vivre pleinement, sans nier la maladie. »

Ce que nous retenons

Alison incarne une génération qui refuse le silence. Elle transforme une expérience intime en force collective. Elle nous rappelle que la visibilité est une clé : pour briser les tabous, pour donner du courage, afin que la honte ne pèse plus sur les malades, mais sur les préjugés.

Son histoire est celle d’une femme qui voyage, qui crée, qui relie. Une femme qui, à travers ses vidéos et ses mots, nous invite à regarder autrement  et à voir la beauté là où on ne l’attend pas.

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